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LES BARONNES (2025) - Cinemaniacs.be
Quand Fatima, 65 ans, découvre que son mari a depuis une dizaine d’années une double vie au Maroc, son monde s’effondre. Furieuse et décidée à ne pas se laisser faire par le destin, elle choisit de reprendre sa vie là où elle l’avait laissée 50 ans plus tôt, quand elle devait jouer Hamlet. Avec ses meilleures amies Mériem, Romaissa et Inès, trois autres grand-mères de Molenbeek, ces « Baronnes » vont prendre une décision qui va bouleverser leurs vies, celles de leur entourage, de leur quartier, de tout le pays.
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Nabil Ben Yadir nous présente son nouveau film, Les Baronnes, un projet captivant qu’il a développé et co-dirigé avec sa mère, Mokhtaria Badaoui. En 2009, le talentueux cinéaste belge avait déjà fait sensation avec Les Barons, une comédie entraînante qui rendait hommage à son quartier bruxellois. Ce premier opus, qui mettait en lumière les déboires d’une bande de jeunes hommes un peu paumés, avait charmé un large public, en particulier la communauté marocaine en Belgique.
Depuis, Nabil a exploré différents genres, allant de La Marche, qui retrace la lutte pour l’égalité et contre le racisme de 1983, à des œuvres plus sombres comme Blind Spot et Animals, ce dernier ayant été salué au Festival Black Nights de Tallinn.
Aujourd’hui, il s’attaque à une thématique qui lui tenait à cœur : donner une voix aux mères et grands-mères, souvent absentes dans ses œuvres précédentes. Avec l’aide de Stéphane Malandrin, il livre ainsi une histoire touchante centrée sur des héroïnes de plus de 60 ans.
Le personnage principal, Fatima, interprété avec brio par Saadia Bentaieb, traverse une période de bouleversements après la découverte de la double vie de son mari. En décidant de reprendre les rênes de sa vie, elle embarque avec ses amies, Mériem, Romaissa et Inès, dans une aventure audacieuse qui redéfinira les règles de leur existence et de leur communauté.
Les performances des actrices, dont certaines font leurs débuts à l’écran, apportent une fraîcheur et une authenticité remarquables. Tout comme le chevronné Jan Decleir, qui reprend son rôle d’épicier avec une aisance confondante.
Le film est également agrémenté de séquences vibrantes de danse et de comédies musicales, orchestrées par le talentueux chorégraphe belge Sidi Larbi Cherkaoui, insufflant une énergie contagieuse à l’ensemble.
Les Baronnes s’affirme comme une œuvre pleine de vie, qui célèbre l’amitié, la résilience et le pouvoir des femmes. Nabil Ben Yadir, avec une sensibilité authentique, réussit à toucher le cœur tout en offrant une réflexion sociale pertinente. Ce film est un véritable hommage à celles qui, souvent dans l’ombre, incarnent l’essence même de nos sociétés.
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